mercredi 24 février 2016

Civilisation Tunisienne

L’histoire de la Tunisie est celle d’une nation d’Afrique du Nord indépendante depuis 1956. Mais elle s’inscrit au-delà pour couvrir l’histoire du territoire tunisien depuis la période préhistorique du Capsien et la civilisation antique des Puniques, avant que le territoire ne passe sous la domination des Romains, des Vandales puis des Byzantins. Le viie siècle marque un tournant décisif dans l’itinéraire d’une population qui s’islamise et s’arabise peu à peu sous le règne de diverses dynasties qui font face à la résistance des populations berbères.
Par son emplacement stratégique au cœur du bassin méditerranéen, la Tunisie devient l’enjeu de la rivalité des puissances successives, l’Espagne de Charles Quint, le jeune Empire ottoman puis la France, qui prend le contrôle de la province ottomane pour devancer sa rivale italienne. Marquée par de profondes transformations structurelles et culturelles, la Tunisie voit s’affirmer rapidement un mouvement nationaliste qui conclut avec la puissance tutélaire les accords aboutissant à l’indépendance en 1956. Dès lors, le pays est conduit à marche forcée vers la modernisation et l’intégration économique sous l’impulsion d’un parti politique resté dominant jusqu’à la révolution de 2011.


La civilisation carthaginoise



La civilisation carthaginoise ou civilisation punique1 est une ancienne civilisation située dans le bassin méditerranéen et à l’origine de l’une des plus grandes puissances commerciales, culturelles et militaires de cette région dans l’Antiquité.
Fondée par des Phéniciens sur les rives de l’actuelle Tunisie et plus précisément dans le golfe de Tunis en814 av. J.-C., selon la tradition la plus couramment admise, Carthage a pris peu à peu l’ascendant sur les cités phéniciennes de la Méditerranée occidentale, avant d’essaimer à son tour et de développer sa propre civilisation. Celle-ci est cependant moins connue que celle de la Rome antique, en raison de la destruction de la cité par l’armée romaine à la fin de la Troisième guerre punique en 146 av. J.-C., une fin relatée par des sources gréco-romaines qui furent largement et durablement relayées dans l’historiographie. Bien que décriée au travers de la célèbre punica fides, préjugé issu d’une longue tradition de méfiance envers les Phéniciens à partir d’Homère, cette civilisation suscita néanmoins des avis plus favorables :
« Par leur puissance, ils égalèrent les Grecs ; par leur richesse, les Perses. »
— AppienLibyca, 2
Cette civilisation résulte du mélange de la culture autochtone, constituée par les Berbères en Afrique, et de la culture qu’apportèrent avec eux les colons phéniciens2.
Il n’est ainsi pas aisé de distinguer ce qui relève des Puniques de ce qui relève des Phéniciens dans le produit des fouilles archéologiques3, dont le dynamisme depuis les années 1970 a ouvert de vastes champs d’études où apparaît l’unité de cette civilisation en dépit de particularismes locaux. Malgré ces progrès, de nombreuses inconnues sur la civilisation non-matérielle perdurent, liées à la nature des sources : toujours secondaires, par la perte de toute la littérature punique, lacunaires et souvent subjectives.


                                                                  Carthage et ses dépendances en 264 av. J.-C.

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