mercredi 24 février 2016

Cinéma tunisien

Le cinéma tunisien compte environ 600 films d'auteurs abrités à la Cinémathèque nationale. Ils traitent de tous les sujets de la société tunisienne.
Certains de ces films connaissent un succès international comme Signe d'appartenance de Kamel Cherif (réalisateur franco-tunisien), qui obtient le premier prix de la Mostra de VeniseHalfaouine, l'enfant des terrasses et Un été à La Goulette de Férid BoughedirLes Ambassadeurs de Naceur KtariLes Silences du palais deMoufida TlatliEssaïda de Mohamed Zran et plus récemment Satin rouge réalisé par Raja Amari.
“Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”

Productions


Les productions tunisiennes, produites par deux organes que sont le ministère de la culture et l'ANPA (pour la télévision en support vidéo), restent rares et confidentielles : une dizaine de films sortis depuis 1967 qui traitent des phénomènes de mutations sociales, du retour à l’identité et du choc de la modernité5. Toutefois, certains rencontrent un certain succès hors de Tunisie.
La moyenne annuelle de la production cinématographique tunisienne est de trois longs métrages et six courts métrages par an qui reste loin de son objectif initial de produire cinq longs métrages et dix courts métrages par an. Ceci est en partie expliqué par l'absence de laboratoire pour la phase de post-tournage, ce qui oblige un transfert des films à l'étranger et occasionne une perte de temps et des frais en devises. À partir de novembre 2006, un laboratoire tunisien privé est mis en service à Gammarth par Tarak Ben Ammar, associé de Silvio Berlusconi, à la tête du groupe Quinta Communications qui a produit 65 films internationaux et qui dirige un groupe financier européen dans le secteur télévisuel et des laboratoires de cinémau.n été à La Goulette (1996) de Férid Boughedir qui fait un flashback sur la petite communauté de La Goulette à une époque révolue où musulmans, juifs et chrétiens cohabitent dans la tolérance et la bonne humeur.Halfaouine, l'enfant des terrasses (1990) du même Boughedir a sans doute été le plus grand succès du cinéma tunisien. Il met en scène un enfant dans le Tunis des années 1960. Nouri Bouzid porte quant à lui sur la réalité tunisienne un regard sans complaisance. Dans L'Homme de cendres (1986), il traite de la pédophilie, de la prostitution et des relations entre les communautés musulmane et juive6. Dans Bezness (1991), c’est le tourisme sexuel qui se trouve dans sa ligne de mire6. DansLes Ambassadeurs (1975), Naceur Ktari met en scène des émigrés maghrébins en France qui y sont confrontés au racisme. Ce film obtient le Tanit d’or du meilleur film aux Journées cinématographiques de Carthage en 1976, le Prix spécial du jury duFestival international du film de Locarno la même année et est sélectionné au Festival de Cannes 1978 dans la catégorie « Un certain regard ».
Les Silences du palais (1994) de Moufida Tlatli a quant à lui été primé par plusieurs jurys internationaux. On y découvre la vie dans une maison aristocratique de Tunis à travers les yeux d’une jeune fille.
En 2007, le paysage cinématographique tunisien voit la sortie de plusieurs films recevant un certain succès auprès du public tel que Making of de Bouzid ou VHS Kahloucha de Nejib Belkadhi.
Pour plus d'informations vous pouvez visiter ce lien ci-dessous : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cin%C3%A9ma_tunisien

Civilisation Tunisienne

L’histoire de la Tunisie est celle d’une nation d’Afrique du Nord indépendante depuis 1956. Mais elle s’inscrit au-delà pour couvrir l’histoire du territoire tunisien depuis la période préhistorique du Capsien et la civilisation antique des Puniques, avant que le territoire ne passe sous la domination des Romains, des Vandales puis des Byzantins. Le viie siècle marque un tournant décisif dans l’itinéraire d’une population qui s’islamise et s’arabise peu à peu sous le règne de diverses dynasties qui font face à la résistance des populations berbères.
Par son emplacement stratégique au cœur du bassin méditerranéen, la Tunisie devient l’enjeu de la rivalité des puissances successives, l’Espagne de Charles Quint, le jeune Empire ottoman puis la France, qui prend le contrôle de la province ottomane pour devancer sa rivale italienne. Marquée par de profondes transformations structurelles et culturelles, la Tunisie voit s’affirmer rapidement un mouvement nationaliste qui conclut avec la puissance tutélaire les accords aboutissant à l’indépendance en 1956. Dès lors, le pays est conduit à marche forcée vers la modernisation et l’intégration économique sous l’impulsion d’un parti politique resté dominant jusqu’à la révolution de 2011.


La civilisation carthaginoise



La civilisation carthaginoise ou civilisation punique1 est une ancienne civilisation située dans le bassin méditerranéen et à l’origine de l’une des plus grandes puissances commerciales, culturelles et militaires de cette région dans l’Antiquité.
Fondée par des Phéniciens sur les rives de l’actuelle Tunisie et plus précisément dans le golfe de Tunis en814 av. J.-C., selon la tradition la plus couramment admise, Carthage a pris peu à peu l’ascendant sur les cités phéniciennes de la Méditerranée occidentale, avant d’essaimer à son tour et de développer sa propre civilisation. Celle-ci est cependant moins connue que celle de la Rome antique, en raison de la destruction de la cité par l’armée romaine à la fin de la Troisième guerre punique en 146 av. J.-C., une fin relatée par des sources gréco-romaines qui furent largement et durablement relayées dans l’historiographie. Bien que décriée au travers de la célèbre punica fides, préjugé issu d’une longue tradition de méfiance envers les Phéniciens à partir d’Homère, cette civilisation suscita néanmoins des avis plus favorables :
« Par leur puissance, ils égalèrent les Grecs ; par leur richesse, les Perses. »
— AppienLibyca, 2
Cette civilisation résulte du mélange de la culture autochtone, constituée par les Berbères en Afrique, et de la culture qu’apportèrent avec eux les colons phéniciens2.
Il n’est ainsi pas aisé de distinguer ce qui relève des Puniques de ce qui relève des Phéniciens dans le produit des fouilles archéologiques3, dont le dynamisme depuis les années 1970 a ouvert de vastes champs d’études où apparaît l’unité de cette civilisation en dépit de particularismes locaux. Malgré ces progrès, de nombreuses inconnues sur la civilisation non-matérielle perdurent, liées à la nature des sources : toujours secondaires, par la perte de toute la littérature punique, lacunaires et souvent subjectives.


                                                                  Carthage et ses dépendances en 264 av. J.-C.